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Août
L’inventaire des ZHIP se poursuit en Gironde…
- By Juliette
La mission départementale d’animation Zone Humide d’Intérêt Piscicole (ZHIP) prévoit un volet « inventaires » afin de recenser et estimer potentialité d’accueil de ces zones humides en tant que frayères à brochets. Les caractéristiques favorables et limitantes pour la reproduction du brochet sont ainsi relevées pour évaluer la qualité des ZHIP. En 2014 avait eu lieu la première année d’inventaires en Gironde. Une partie de la Leyre ainsi que ses affluents avaient été parcourus pour recenser les zones humides ; puis, des inventaires piscicoles avaient eu lieu pour vérifier la fonctionnalité de ces milieux en tant que frayères à brochets. La présence de brochetons lors des pêches avait permis de conclure à la fonctionnalité du site en tant que frayère. Plus de 200 frayères avaient alors été recensées.
En 2015 et 2016, ces inventaires se sont poursuivis sur le bassin versant de la Leyre mais également sur d’autres bassins versants. Ainsi, ont pu être recensées :
- 243 ZHIP sur l’ensemble du bassin versant de la Leyre en Gironde jusqu’au delta de la Leyre ;
- 62 ZHIP sur le bassin versant de la Saye ;
- 10 ZHIP sur la partie girondine du bassin versant du Lary ;
- 2 ZHIP sur le bassin versant du Galostre ;
- 26 ZHIP sur le bassin versant des cours d’eau côtiers d’Arcachon ;
- 88 ZHIP sur le bassin versant du Gât Mort.
Une pêche électrique sur la Leyre en 2015 © FDAAPPMA33
Mesures physico-chimiques sur une lagune du Gât Mort en 2016 © FDAAPPMA33
Ces inventaires représentent environ une quarantaine de jours par an sur le terrain à deux personnes, à parcourir les rives des principaux cours d’eau de chaque bassin versant et de leurs affluents. Le type de milieu (forêt alluviale, bras mort, prairie humide, plan d’eau, marais, lagunes, …) et la surface (de dizaine de mètres carré à plusieurs hectares) s’avèrent être très variables en fonction des zones humides et des bassins versants. La potentialité des zones humides en tant que frayères à brochets est également très fluctuante. Certaines zones humides sont déjà favorables à l’accueil du brochet pour la reproduction et nécessitent peu, voire aucune action humaine. Les inventaires piscicoles, menés entre avril et mai, confirment d’ailleurs la présence effective de brochetons dans ces milieux. Au contraire, d’autres zones humides sont plutôt moyennes ou médiocres et demandent la mise en œuvre de travaux de restauration pour améliorer leur potentialité d’accueil pour la reproduction du brochet (reconnexion de la zone humide au cours d’eau, ouverture du milieu pour un meilleur ensoleillement, gestion des niveaux d’eau…). Grâce à ces inventaires, des propositions d’actions de gestion et de restauration pourront être discutées avec les gestionnaires prochainement.